Je voulais vous écrire une newsletter. Ça faisait super longtemps, j’avais envie de recréer du lien avec vous sur ce format un peu intime, où je parle dans votre boîte mail et c’est cool, ça reste entre nous. Je me suis même dit que ça pourrait devenir mon podcast à moi, notre rendez-vous à nous, un truc qui serait totalement indépendant du fonctionnement du blog, sans encart « les derniers articles », et sans régularité forcée, un truc spontané et vraiment sympa.
Et puis mon plug-in de newsletter a cessé de fonctionner.
Et je me suis dit, le temps de régler ce problème, autant vous causer en direct aussi. Même si c’est le dimanche normalement, que je vous parle, même si j’ai un peu disparu, même si je me pose des tas de questions sur Internet, les blogs et les réseaux sociaux, et que j’ai besoin d’un peu de temps pour retrouver ma boussole dans cet océan de possibilités.
J’ai envie de me détacher de ce qu’il faut faire. Vous êtes, à chaque fois que je pose ce genre de questions ici, très nombreuses à me dire de faire comme moi j’ai envie, que c’est ça qui est intéressant et qui compte. Alors je ne comprends pas bien pourquoi c’est difficile. Pourquoi, par exemple, je n’avais jamais pensé à utiliser l’infolettre différemment de ce que j’ai vu faire ou de ce que j’ai appris à faire, à l’école. Pourquoi je râle, parce que j’ai un peu le sentiment que les blogs sont en train de mourir, alors que peut-être il suffit juste de faire ce qu’on veut, et qui m’aime me suive. Vous me suivez toujours, jusqu’alors, ce qui est quand même sacrément fou et merci merci merci.
Vous allez me dire qu’à chaque article sur ce sujet c’est la même rengaine : revenir à l’essentiel, ne faire que ce que je veux, et vous aurez raison, il se pourrait que je radote. Mais en ce moment, j’ai l’impression de vivre une profonde remise en question, comme si les astres se réalignaient dans un nouvel ordre, et comme en plus dans le monde c’est le bordel le plus total et qu’on va probablement tous mourir, je ressasse les mêmes réflexions jusqu’à ce qu’elles goûtent juste.
Je pense que je touche au but, au goût juste, dans ce réalignement qui m’ébranle profondément. J’ai fini mon année et je saurai très bientôt si j’ai en effet décroché ma licence. J’ai mis 7 ans à décrocher un bac +3, et je referais tout exactement de la même manière s’il le fallait. On passe notre temps sur la terrasse, j’ai acheté un pied de basilic pourpre, j’essaye de bouturer de la menthe, j’ai acheté des bouquins et des vêtements, j’ai une nouvelle routine visage, j’ai redécouvert mon amour pour le yoga, et incroyablement, je suis super fière de moi.
La prof de yoga m’a dit que le but du yoga, c’était de devenir une meilleure personne.
Tant pis si j’ai l’air présomptueuse, mais j’ai l’impression que je suis sur la bonne voie.
Je vous laisse, parce que le chant des oiseaux dehors m’appelle, mon bouquin aussi, (un antidouleur aussi, merci les règles), et parce que j’ai d’autres choses à vous dire, qui mériteraient peut-être d’être plus organisées, donc il faut que je m’organise et que j’évite de tout gâcher en racontant tout gauchement dans un article sans queue ni tête.
Merci de suivre cette belle aventure qu’est Un invincible été. Prenez soin de vous — en ce moment, ça veut dire n’oubliez pas de vous hydrater, je crois.
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