195.

Une bière blanche au citron et un bout de trottoir où poser une table et une chaise — à l’ombre mais tout près du soleil. Derrière moi, un couple sirote un diabolo cassis pendant que leur bébé dort, paisible malgré les voitures qui passent et la vie qui grouille.

Le patron du bar est arrivé sur son vélo, débonnaire. C’est la première fois que je trouve quelqu’un débonnaire. Il a fait la bise à tout le monde, j’imagine qu’il n’y a, à 17h30, que les habitués. Et puis une famille est passée, à vélo elle aussi, les petits accrochés sur les sièges à l’arrière des grands. Ils ont dit « coucou, hello ! » au couple diabolo, en passant. Ils ont répondu « hello, bisous ! », le sourire dans la voix.

Comme dans un tout petit village blotti au creux des veines d’une des plus grandes métropoles du pays.

Le vent fouette mon visage avec la force d’un vent marin, on croirait presque que l’océan n’est pas très loin.


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