192.

Jim & Pam

Sur le petit écran, ils se jettent des regards timides, rient sous cape sur la même clé de sol et se font des high fives à distance. On le sait, dès la première minute, qu’ils s’aiment sans oser se le dire, c’est ça l’alchimie, qui fait battre des cils et qui fait battre le coeur, et moi j’adore ça. J’adore les débuts, les clichés, les papillons dans le ventre, le déni, les « mais n’importe quoi voyons », les coeurs déjà pris qu’il faut ravir à grand coup d’évidence. J’aime les grandes romances des gens simples, qui n’ont pas besoin de violons, de genoux à terre, de cent roses rouges, de sable fin ou de feux d’artifices. J’aime la douceur de leurs mains qui se cherchent avec nonchalance, les petites rides aux coins des yeux quand ils cachent leurs sourires, les aventures minuscules dans lesquelles ils s’engouffrent avec l’enthousiasme des premières fois.

Et puis je tourne la tête et tu es là, toi, mon aventurier du minuscule, avec tes rides aux coins des yeux, ton sourire explosif et ton coeur qui me fait battre des cils. On n’est plus à nos débuts, ils me manquent un peu parfois, pas parce que c’était mieux mais parce que c’était tellement doux, de ne pas savoir, de n’être pas sûre, de rire un peu bêtement et de ne pas y croire, à cette chance, d’avoir trouvé une âme aussi bien assemblée à la mienne. On n’est plus à nos débuts et c’est aussi très bien. Quand sur le petit écran, je vois ces amours débutantes, je serre un peu plus fort ta main, et tu serres la mienne en retour. Avec toujours, là, au bout des doigts, la poussière de cette magie des commencements.


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