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Tous les murs ici sont blancs, et malgrรฉ les photos quโon y accroche, les babioles qui sโen dรฉtachent, rien ne vient briser cette virginitรฉ รฉclatante qui me frappe, parfois, comme un symptรดme. On voudrait construire des choses mais on nโa mรชme pas le courage de repeindre un mur, de prendre des risques. Je verrais bien du bleu nuit, duquel se dรฉtacheraient le bois des cadres, le blanc des vases, un bleu de rรชves bien ancrรฉs. Je pousserais bien les murs et rajouterais bien des piรจces, pour quโon puisse se multiplier, รฉtendre les limites de notre palais, repousser les frontiรจres de notre cellule-oeuf encore tellement stรฉrile.
Mais les murs restent blancs, ร certains endroits fichรฉes encore les vis auxquelles pendaient les affaires de lโancien locataire, ces quatre murs qui sont un peu miens, un peu tiens, ne le sont pas tout ร fait et รงa commence ร peser, comme une peau de chagrin. Cโest peut-รชtre parce que cโest dimanche, parce que le frigo est vide ou parce que jโaimerais tโemmener voir dโautres horizons que le nรดtre trop incertain, mais jโai ce chagrin tenace au coeur. Ce nโest pourtant pas la bout du monde, repeindre un mur, ce nโest pourtant pas grand chose. Alors quโest-ce qui nous retient ?
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