1.

On créera de nouveaux rituels.

Si ceux d’hier n’ont pas marché, ne t’en fais pas. On inventera de nouvelles manières de se lever le matin, de nouvelles façons d’aller se coucher le soir, on vivra sans mot dire de belles et incroyables aventures, on leur montrera bien, à ceux qui n’y croyaient pas, qu’on peut tout faire et même plus encore. On retournera le temps s’il le faut, pour aller les voir. Dans nos rêves les plus doux ils ont d’autres visages, toi et moi on sait bien qu’ils nous ressemblent trop, avec leurs moues dubitatives et ces plis inquiets au coin des yeux qu’on ne voit plus à force de scruter nos reflets.

On s’inventera de nouveaux horizons.

Quand ceux-ci seront trop serrés et qu’ils tiendront nos passions un peu trop à l’étroit, on ira droit devant et il y aura, à perte de vue, tant de plaines et de vallées encore à conquérir. Dans cet espace entre nous et le monde, il y a toute la place pour voir les choses en grand. Il n’y aura pas besoin de prendre des avions, il n’y aura pas besoin d’apprendre à parler le russe, ces lendemains somptueux et tranquilles, cet avenir tout neuf encore sous emballage, on a déjà tout ce qu’il faut pour l’attraper, l’apprivoiser, le façonner à notre image. Un peu bancal, peut-être, mais tellement sincère.

Il y aura d’autres combats, c’est certain.

A mener, à abandonner aussi, il y aura des guerres qu’il vaudra mieux gagner et des batailles qu’on préférera perdre. Je n’ai plus peur de ça, je crois. Je crois qu’il y aura dans les 365 matins prochains tout l’oxygène dont on a besoin, pour éclore, mon amour. Et la lumière aussi. Je n’ai plus peur du froid, de la nuit, des giboulées, des prédateurs. Nous ne sommes pas si fragiles, nous sommes des enfants terribles, des roseaux, des oiseaux. L’hiver viendra, il s’en ira, comme à chaque fois. Et nous serons des perce-neiges.


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