Catégorie : Histoires

  • Axel

    J’anime depuis mai des ateliers d’Ă©criture avec l’association Six Cent Soixante Simones. Quand je prĂ©pare les ateliers et crĂ©e les exercices pour les participantes, je les teste en amont pour voir si moi-mĂȘme ça m’inspire. Pour le thĂšme « Spirit », un exercice consistait Ă  se mettre dans la peau d’un personnage secondaire d’une histoire Ă  soi,


  • La peur

    Avertissement de contenu : agression physique J’enlĂšve mes chaussures Ă  paillettes et je dĂ©ploie toute la longueur de la plante de mes pieds sur le linolĂ©um gris. Dans le couloir de l’hĂŽtel, des souvenirs de dĂ©tergeant forment des taches d’un jaune moutarde sur la moquette rouge ketchup. Je pourrais trouver ça joli ou bien sale


  • Bribes

    Au matin j’ai dĂ©jeunĂ©de fruits de brumeet de quelques mots d’amour. Dans la nuit il y avait eules choses qu’on se ditquand toute lumiĂšre a quittĂ© le mondesauf celle qui luit au fond des yeux. Il y avait eu aussi les Ă©clatsde rire aux larmes,tessons magnifiquesaux couleurs chamarrĂ©es. Avant ça Paris,nimbĂ©e d’or en fusion,se prĂ©parait


  • Raisons d’ĂȘtre

    Les dimanches sont faits pour : Se dire qu’on s’aime, enfouirle nez dans le pelage du chat,se sentirlĂ©gers, mettre de la cardamomedans le cafĂ©, fairedes salades de fruits,ranger la vaisselle en Ă©coutant de la pop, regarder des dessins animĂ©s, se blottirl’un contre l’autre,remettre la douche Ă demain, peut-ĂȘtre prendre une douchequand mĂȘme,parce que se sentirpropre fait


  • Gris

    Il fait gris, froid, et mon sourire fend mon visage comme une grande plaie. J’ai remis le manteau que j’ai achetĂ© pour me sentir puissante, j’ai revĂȘtu mon habit de lumiĂšre, je me suis regardĂ©e dans le miroir et je n’ai vu que moi : quelqu’un qui se bat. Il pleut maintenant et je ris,


  • Muscles

    Je me tiens droite et fiĂšre pour touiller mon curry d’aubergine. La vie me fait ça des fois, ce cadeau. AprĂšs mes salutations au soleil, j’ai les muscles du dos qui me saluent eux aussi. Ils me racontent qu’ils sont lĂ , le long de ma colonne vertĂ©brale, en haut lĂ  sous les Ă©paules, et puis


  • Les nuits qui commencent tĂŽt

    Les nuit qui commencent tĂŽt n’offrent plus de sommeil et les journĂ©es minuscules passent comme des TGV. Dans un vrai TGV j’ai Ă©coutĂ© Voyou et j’ai lu Jodi Picoult pour Ă©viter de penser a) Ă  la vie chaotique que je suis en train de mener et b) Ă  ce qui m’attendait au bout des rails.


  • Sous les braises

    C’était absurde. Le silence rĂ©gnait, pesant, et mĂȘme si la Terre continuait de tourner, tout s’était arrĂȘtĂ© comme en plein mouvement. Il n’y avait pas eu de sirĂšne annonciatrice, pas de grand chambardement. Ni sĂ©isme ni tsunami, ni nuĂ©e de sauterelles. À peine un Ă©cho, il aurait fallu tendre l’oreille. Ce n’était pas une punition,


  • Dans le creux

    TroisiĂšme jour ici et mon humeur oscille avec la couleur du ciel. Matin bleu, aprĂšs-midi gris, il y a quelques heures au milieu oĂč j’irais bien m’allonger sur l’asphalte, Ă  la place je vais m’allonger dans mon lit. Mon lit dans ma chambre d’adolescente aux murs criards, Ă  la fenĂȘtre qui perce le toit et