On est partis avec une playlist pleine de chanson française et de rap américain, tôt le matin, direction l’est. La route promettait d’être longue, mais ça ne m’a jamais fait peur — je garde le souvenir précieux de douzaines d’heures de route avalées par poignées pour rejoindre vite vite le sud cette fois, moi blottie à l’arrière, mes parents écoutant en boucle un album de Francis Cabrel. C’était comme à la maison, alors, en mieux encore.
On a chanté, tout bas et à tue-tête, en chœur et en canon, juste et faux, en évitant Paris (Dieu merci). On a mangé des sandwiches bien meilleurs que ceux de mon enfance — pardon papa-maman, mais l’avocat bien mûr rend tout meilleur. Franchement, ce n’était pas si long.
C’était la première fois, pour moi, que je partais en vacances avec des amis. L’impression d’être un peu plus adulte, du côté sympa de l’âge adulte, loin des difficultés. Proche de la mer. C’était important pour moi, la mer, parce que je l’aime et qu’elle me le rend bien, et que ça faisait longtemps. Comme une amie perdue de vue. Pour réussir des vacances entre amis, il faut avoir de chouettes amis, de ceux avec qui on partage les mêmes envies. Par exemple, ne pas faire grand chose, bien manger, voir de beaux paysages, boire l’apéro et ne surtout pas faire la fête jusqu’à pas d’heure. Ça, c’était notre recette. On a ajouté un peu de mots fléchés, de coloriages et de jeux de société au mélange, et la pâte a bien pris.
Il faut dire que le cadre était idéal. J’étais déjà amoureuse de la Bretagne, c’était difficile de la quitter après ce séjour ponctué de bières prises sur le port, de journées bercées par le ressac, de noms rigolos pour des toutes petites villes. (Plurien, c’est rigolo, non ?)
Il a bien fallu rentrer. Un détour par chez d’autres copains, où tenter de créer une grande bulle à l’intérieur, qui serait faite de rires et du bruit des couverts qui cliquètent contre les assiettes, des aboiements du chien, de la voix de Dalida. Je me voyais en moi-même, remplir le réservoir d’une joie dans laquelle puiser pour quand l’hiver serait long.
En rentrant, j’ai trié nos photos pas très pro faites du bout de nos téléphones à contre-jour. Pleines de grimace, de cheveux en bataille, de souvenirs étranges et magnifiques, comme seuls peuvent l’être les souvenirs. La plage déserte, les rochers durs qui s’enfoncent dans le dos sans qu’on parvienne à trouver ça désagréable, les parties de carte. J’ai décidé d’en faire des albums parce que, peut-être, j’avais besoin de prolonger.
Et de donner un peu plus de solennité aux souvenirs de vacances qui marquent un début et une fin. Nos amis qui déménagent et la vie qui continue, un cadeau qu’on se fait pour se promettre de ne pas s’oublier. C’était doux, d’y coller des sourires, d’y dessiner des soleils, d’y rajouter des bandes de couleur et des private jokes. Un peu loin du papier glacé qui ne nous ressemble pas tant que ça, y mettre un peu de nous.
Cet article est réalisé en partenariat avec Cheerz. Merci à eux de m’avoir permis de concrétiser ces souvenirs et de faire ce cadeau à mes amis !
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